La plate-forme du développement régional en Suisse

Soumis par admin le jeu 05/09/2024 - 01:05
 

Durabilité dans le développement régional

Dans ce dossier, vous trouverez des informations de fond sur la durabilité en Suisse et sur son importance pour le développement régional, en particulier pour la Nouvelle politique régionale (NPR). Pour les porteuses et porteurs de projets de développement régional, nous avons rassemblé des aides pratiques pour rendre les projets plus durables.

N'hésitez pas à faire part de vos suggestions concernant ce dossier à Thomas Probst.

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Stratégie pour le développement durable de la Suisse

Soumis par admin le jeu 05/09/2024 - 01:19

Stratégie pour le développement durable de la Suisse

Introduction

Le développement durable et sa promotion par la Confédération est un mandat constitutionnel. À cet égard, la Suisse s'inspire de la définition de l'ONU. Selon celle-ci, un développement est durable lorsqu'il garantit que les besoins de la génération actuelle sont satisfaits sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. Pour atteindre la durabilité, la capacité économique, la solidarité sociale et la responsabilité environnementale doivent être prises en compte dans toutes les politiques fédérales. Pour ces trois dimensions, le cadre de référence mondial de l'«Agenda 2030» et ses 17 objectifs de durabilité sont en vigueur depuis 2016.

Le terme de «durabilité» remonte à l'Allemand Hans Carl von Carlowitz qui l'a mentionné pour la première fois dans son ouvrage forestier «Sylvicultura oeconomica» publié en 1713. Dance celui-ci, il conseille de ne pas couper plus de bois que la forêt est en mesure de faire pousser. Aujourd’hui, la «durabilité»" est l'état auquel nous aspirons, le «développement durable» est la voie qui nous y conduit.

Le développement durable est inscrit à plusieurs reprises dans la Constitution fédérale suisse de 1999. L'article 2 souligne que la Confédération suisse favorise le développement durable. Selon l'article 73, la Confédération et les cantons ont pour mandat de veiller à un «équilibre durable entre la nature, en particulier sa capacité de renouvellement, et son utilisation par l’être humain».

Le cadre de référence mondial pour la durabilité: l'«Agenda 2030» de l'ONU

Selon la définition des Nations unies, un développement est considéré comme durable s'il garantit que les besoins de la génération actuelle peuvent être satisfaits sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. Le développement durable comprend les dimensions «capacité économique», «solidarité sociale» et «responsabilité environnementale». Afin de garantir qu’un état de durabilité puisse être atteint d'ici 2030, le cadre de référence mondial de l'«Agenda 2030» avec ses 17 «Sustainable Development Goals (SDGs)» est en vigueur depuis 2016. La Suisse s'y est également engagée. La nécessité d'agir varie d'un pays à l'autre. En Suisse, des efforts sont nécessaires visant à promouvoir une production et une consommation responsables (SDG 12), à réduire les inégalités (SDG 10), à améliorer la protection du climat (SDG 13) et à préserver la biodiversité (SDG 15).

 

Mise en œuvre en Suisse

Depuis 1997, le Conseil fédéral définit ses objectifs en matière de développement durable dans sa Stratégie pour le développement durable (SDD). Cette stratégie est le principal instrument de mise en œuvre de l'Agenda 2030 en Suisse. Le Comité directeur Agenda 2030 est responsable de la coordination et du pilotage de la mise en œuvre de la SDD. L'une des lignes directrices de la stratégie stipule que les trois dimensions cibles du développement durable «capacité économique », « solidarité sociale » et « responsabilité environnementale » doivent être prises en compte de manière équivalente, équilibrée et intégrée. Les différentes politiques sectorielles de la Confédération prennent en compte ces principes et fournissent un cadre pour le développement de la Suisse dans les trois dimensions de la durabilité (cohérence des politiques). Les politiques sectorielles et stratégies pertinentes sont brièvement décrites ici en fonction de leur orientation principale:

  • A - Dimension «capacité économique»

    La politique régionale poursuit des objectifs similaires à ceux de la promotion économique, car elle vise à renforcer la compétitivité des différentes régions et à accroître leur valeur ajoutée, contribuant ainsi à la création et au maintien des emplois. L'objectif est d'assurer une rémunération adéquate des travailleurs, leur développement personnel et des conditions de travail décentes et égalitaires. Les objectifs implicites sont l’occupation décentralisée du pays et la réduction des disparités régionales. Un modèle d'imposition équitable y contribue. Les limites de la résilience écologique ne doivent pas être dépassées.

    Exemples de politiques ou de stratégies fédérales sectorielles:

    • La politique économique  observe et commente l’évolution de l’économie suisse et de l’économie mondiale, identifie les besoins de l’économie et analyse la législation fédérale touchant à l’économie;
    • Le portail économie verte de la Confédération montre la diversité des modèles commerciaux, des activités et des initiatives pour  réduire la pression de la Suisse sur l'environnement et, en parallèle, de conserver ou d'augmenter la compétitivité. Le portail montre quelles idées et quelles stratégies les entreprises peuvent appliquer aujourd'hui déjà, sur une base volontaire, afin de préserver les ressources naturelles et ainsi réaliser des économies ou conquérir de nouveaux marchés. Les cycles fermés sont la base d’une économie verte. Vous trouverez plus d'informations dans la boîte à outils regiosuisse pour la promotion de l'économie circulaire;
    • La stratégie énergétique 2050 vise à réduire la consommation d'énergie, à accroître l'efficacité énergétique et à promouvoir les énergies renouvelables. La Suisse peut ainsi réduire sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles importés et renforcer les énergies renouvelables locales. Cela crée des emplois et des investissements en Suisse. Aucune nouvelle centrale nucléaire ne sera construite. Le Programme Bâtiments ou les appels d'offres publics dans le domaine de l'efficacité énergétique (ProKilowatt) sont intéressants pour le développement régional. Ils soutiennent les mesures d'efficacité dans la production et la distribution d'électricité (y compris la promotion de la production d'électricité à partir de chaleur résiduelle qui ne peut être utilisée autrement). En vertu de la nouvelle loi sur l'énergie, les coûts de démantèlement d'un bâtiment en vue d’une nouvelle construction sont déductibles. L'objectif est de promouvoir les rénovations complètes, plus judicieuses sur le plan énergétique. Et quand les autorités ou les tribunaux doivent trancher, dans le cadre d'une pesée des intérêts, entre protection de la nature et du paysage et production d'électricité à partir d'énergies renouvelables, toutes deux bénéficient à présent du statut d'intérêt national;
    • Tous les scénarios de la Confédération montrent que la croissance démographique et l’expansion économique d’ici à 2040 laissent entrevoir une forte progression du transport. Afin de relever de manière transversale et prospective les nouveaux défis posés par cette évolution, le DETEC a élaboré une stratégie sur l’avenir de la mobilité servant de cadre d’orientation.
    • La stratégie Suisse numérique définit neuf champs d’action thématiques dans lesquels elle fixe les objectifs à atteindre. Les champs d’action couvrent un large éventail de domaines dans lesquels la numérisation joue un rôle important.
    • La Politique agricole à partir de 2022 (PA22+) vise à doter l’agriculture et le secteur agroalimentaire des moyens qui leur permettront d’augmenter la valeur ajoutée sur le marché, de renforcer l’efficience des exploitations et de continuer à réduire l’impact environnemental et la consommation des ressources non renouvelables;
    • La Politique du tourisme veut établir la durabilité dans le tourisme suisse en intensifiant le dialogue, la coordination et le transfert de savoir et en améliorant la mesurabilité. Pour la période 2020-2021, un état des lieux de la prise en compte des principes du développement durable dans la politique fédérale du tourisme est prévu;
    • La gestion durable des ressources en eau est garantie par diverses lois et ordonnances;
    • Avec sa Politique forestière 2020, la Confédération crée des conditions-cadres favorables pour permettre aux forêts de remplir leurs multiples fonctions en faveur de la société, de l’économie, de l’environnement et du climat. Elle jette ainsi les bases pour une gestion durable, efficace et novatrice des forêts.
  • B - Dimension «solidarité sociale»

    Une économie forte est indissociable d’un partenariat social et d’assurances sociales solides et de systèmes d’éducation et de santé de qualité. De plus, un niveau élevé de cohésion sociale entre les individus, les générations, les communes ou les régions et l'égalité des chances sont à promouvoir. Le PNR contribue à l’occupation décentralisée du pays et à la préservation du patrimoine culturel régional.

    • Dans les limites de leurs compétences respectives, la Confédération et les cantons veillent ensemble à la qualité et à la perméabilité de l’espace suisse de formation;
    • Par sa Stratégie de santé publique 2020–2030, le Conseil fédéral entend encore améliorer le système de santé suisse, afin que toute personne bénéficie à l’avenir d’un système de santé de qualité et abordable. Santé2030 pose le cadre d'action politique vers lequel tous les acteurs de la santé peuvent s’orienter;
    • Les politiques de sécurité et étrangère s’engagent en faveur de la sécurité et de la paix;
    • La politique culturelle du Conseil fédéral vise à la fois à renforcer la cohésion et la diversité culturelle en Suisse, et à faciliter l'accès de la population à la culture;
    • Avec sa Stratégie culture du bâti, la Confédération s’engage à encourager durablement une culture du bâti de qualité.
  • C - Dimension «responsabilité environnementale»

    Afin de maintenir les services écosystémiques, c'est-à-dire la base du développement de la société et de l'économie, des mesures sont nécessaires pour protéger le sol, l'eau, le climat, la biodiversité ou le paysage:

    • Le Projet de territoire Suisse offre une stratégie commune visant un développement territorial durable et mettant en avant la nécessité d'une réflexion et d'une planification menées en partenariat dans les territoires d'action;
    • L’Objectif climat 2050, décidé le 28.08.2019 par le Conseil fédéral, prévoit une réduction à zéro des émissions nettes de gaz à effet de serre de la Suisse d’ici 2050;
    • La Stratégie d’adaptation aux changements climatiques du Conseil fédéral et son plan d’action visent à exploiter les opportunités offertes par les changements climatiques, à minimiser les risques, à protéger la population, les biens et les ressources naturelles vitales et à augmenter la capacité d’adaptation de la société, de l’économie et de l’environnement;
    • La nouvelle Stratégie nationale sur les sols, adoptée en mai 2020. L’objectif de zéro consommation nette de sol en Suisse est visé à l’horizon 2050. La consommation de sol pour les constructions reste autorisée; toutefois, si elle génère une perte des fonctions du sol, celle-ci doit être compensée par des réhabilitations de sol autre part;
    • L'objectif général de la Stratégie Biodiversité Suisse et de son plan d’action est de parvenir à une biodiversité riche et résiliente et à la préservation à long terme de la biodiversité et de ses services écosystémiques;
    • La nouvelle Conception Paysage suisse du 27.05.2020 constitue l’instrument de planification de la Confédération pour un développement cohérent et axé sur la qualité du paysage comme espace économique, d’habitation, de travail, de détente, d’activité physique ou de culture. Le paysage représente aussi la base territoriale de la biodiversité. «La beauté et la diversité des paysages suisses, avec leurs particularités régionales, naturelles et culturelles, offrent aux générations actuelles et futures une qualité de vie et du site élevée.» (p. 18).

La Stratégie pour le développement durable 2030 en vigueur fixe les thèmes préférentiels (consommation et production durables ; climat, énergie et biodiversité ; égalité des chances et cohésion sociale). Il s'agit des domaines de politique intérieure ou extérieure pour lesquels la nécessité d’agir et le besoin de coordonner entre elles les diverses politiques sectorielles sont les plus marqués.

 

 

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An

Durabilité dans la NPR

Soumis par admin le jeu 05/09/2024 - 01:27

Durabilité dans la Nouvelle politique régionale (NPR)

Introduction

Avec la Nouvelle politique régionale (NPR), la Confédération et les cantons soutiennent les régions de montagne, les autres régions rurales et les régions frontalières dans leur développement économique régional. La dimension économique est son orientation primaire, mais la NPR est tenue de considérer la durabilité aussi dans ses autres dimensions: société et environnement. 

Le développement durable dans la NPR: concept pour la période de mise en œuvre à partir de 2024

Dans la Stratégie suisse pour le développement durable 2030, le Conseil fédéral définit les lignes directrices de la politique suisse de développement durable et ancre le développement durable comme une exigence importante pour tous les domaines politiques. Pour la Nouvelle politique régionale, le SECO a élaboré le concept «Développement durable dans la NPR» en concertation avec les services cantonaux de la NPR. Ce concept mise sur une vision axée sur les opportunités: les potentiels du développement durable doivent être identifiés et exploités de manière conséquente dans les régions cibles de la NPR. Parallèlement, les risques doivent être réduits. Les leviers centraux sont le développement des connaissances, la transmission des compétences et les incitations. Neuf objectifs de durabilité concrets, assortis d'indica-teurs et de valeurs cibles, constituent le cœur du concept. Les cantons mettent en œuvre le concept dans les nouveaux programmes de mise en œuvre pour la période de promotion 2024-2027.

La NPR se base sur une compréhension intégrée de la durabilité : une économie prospère, une société saine et des ressources naturelles intactes se conditionnent mutuellement. Le modèle du Stockholm Resilience Centre illustre cette compréhension et crée un lien avec les objectifs de durabilité de l'Agenda 2030 de l'ONU:

Stockholm Resilience Center Wedding cake

 

Exemples de projets durables de la NPR

Projektkollektion: ID 1

 

Exemples de création de valeur climat-compatible avec la Nouvelle politique régionale


> Vous trouverez plus d’exemples de projets dans la base de données des projets de regiosuisse

> La Toolbox Agenda 2030 montre à travers un catalogue de mesures et d’exemples comment les cantons et les communes mettent en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable afin d’atteindre les 17 objectifs de développement durable.

 

 

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Mesurer et évaluer la durabilité

Soumis par admin le jeu 05/09/2024 - 01:50

Mesurer et évaluer la durabilité

Introduction

Des données sont nécessaires pour mesurer les progrès réalisés en matière de développement durable. Depuis 2003, la Suisse dispose d'un système de suivi du développement durable (MONET). La population et les politiques attendent également de la nouvelle politique régionale (PNR) qu'elle garantisse que les ressources financières soient investies efficacement et au profit des générations futures. Pour la NPR, la prise en compte des principes du développement durable va de soi. Il existe différents instruments pour assurer et promouvoir la durabilité des projets dans les cantons et les communes. Il est fondamental de comprendre le développement durable comme une culture d’amélioration et non comme un obstacle administratif.

Mesurer la durabilité

Le cadre de référence mondial actuel pour le développement durable est l' «Agenda 2030» avec ses 17 «objectifs de développement durable (SDGs)». Mais où en sommes-nous? Sommes-nous sur la bonne voie? En Suisse, le «Système de monitoring du développement durable (MONET)» apporte des réponses à ces questions. Les graphiques de MONET montrent clairement les lacunes et la nécessité d'agir. En Suisse, des efforts sont nécessaires en particulier pour une production et une consommation responsables (SDG 12), pour moins d'inégalités (SDG 10), pour plus de protection du climat (SDG 13) et pour la préservation de la biodiversité (SDG 15).

  • MONET: le système de monitoring du développement durable et de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 de l’ONU en Suisse

    Depuis 2003, la Suisse dispose d'un système de suivi du développement durable (MONET). Le système d'indicateurs MONET permet de déterminer où la Suisse se situe sur la voie du développement durable. MONET rend compte des progrès réalisés dans la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable de l'Agenda 2030 des Nations Unies (SDGs) et des sous-objectifs adaptés au contexte suisse. Le système, qui a été étendu pour la Suisse, contient un total de 23 indicateurs-clés représentant les trois dimensions de la durabilité que sont l'environnement, la société et l'économie. Les chiffres actuels sont disponibles sur le portail statistique de l'OFS.

    www.monet2030.admin.ch

    Evaluation actuelle des 23 indicateurs-clés pour suivre les objectifs de l'Agenda 2030 pour le développement durable en Suisse

     

Evaluer la durabilité

Pour évaluer la durabilité des programmes et projets de la NPR, la Confédération, les cantons et les responsables de projets sont sollicités. La Confédération exige déjà des informations sur la durabilité lors de l'élaboration des programmes quadriennaux de mise en œuvre de la NPR des cantons. L'objectif est de révéler les objectifs contradictoires afin de pouvoir rechercher des possibilités d'optimisation à un stade précoce. Lors de l'évaluation de la durabilité, il faut montrer dans quels domaines il existe (ou pourrait exister) des conflits d'objectifs majeurs et comment ceux-ci doivent être traités au cours de la mise en œuvre (par exemple avec des mesures alternatives d'accompagnement). Il faut montrer comment il est possible de prévenir les impacts négatifs dans les trois dimensions de la durabilité. Une fois les programmes mis en œuvre, la Confédération demande un rapport final qui comprend une évaluation de la durabilité. En règle générale, il s'agit d'évaluations qualitatives, comme dans la formulation du programme de mise en œuvre. L'implication des services cantonaux de développement durable est recommandée. Les projets individuels financés par la NPR doivent également respecter les critères de durabilité. Les cantons peuvent fixer des priorités dans la sélection et le suivi des projets. Enfin, il est également essentiel que les porteurs de projets aient la volonté de s’engager dans le développement durable de leur région.

Une «évaluation de la durabilité» se prête à l’application pratique de la durabilité de la concrétisation d'une idée de projet à sa mise en œuvre. Elle vise à obtenir une prise en compte équilibrée des impacts économiques, sociaux et écologiques dans les démarches et projets. D'une part, cet instrument permet de présenter et de justifier les décisions prises de manière transparente. D'autre part, une évaluation de la durabilité en tant qu'instrument d'optimisation révèle très tôt les conflits d'objectifs potentiels et met le doigt sur les points à adapter et à améliorer.

  • Liste de contrôle pour l'évaluation initiale de la durabilité d'un projet

    Liste de contrôle pour une première évaluation de la durabilité d'un projet (basée sur la «Boussole 21» du Canton de Vaud). Elle peut être utilisée avant même qu'une idée de projet ne soit concrétisée:

    Capacité économique Responsabilité environnementale Solidarité sociale
    • Augmentation de la création de valeur régionale et amélioration de la répartition des richesses
    • Amélioration des conditions de travail
    • Création de nouveaux emplois pour la population régionale
    • Amélioration des conditions-cadres de l'économie
    • Promotion de la compétitivité et de l'innovation
    • Augmentation de la notoriété d'une région ou de l'attrait pour les visiteurs
    • Préservation des finances publiques
    • Accord avec les besoins existants et pertinence de l'offre
    • Protection de la diversité biologique et de l'environnement naturel
    • Protection ou amélioration du bien-être des animaux
    • Promotion des sources d'énergie régionales et à faibles émissions de CO2 (contribution à la protection du climat)
    • Réduction des trajets et promotion du trafic non motorisé, des transports publics ou de la mobilité électrique (contribution à la lutte contre le bruit et à la protection du climat)
    • Eviter ou remplacer les substances nocives pour la santé, les animaux ou l'environnement
    • Promotion de l'économie circulaire
    • Protection ou amélioration de la qualité de l'eau, de l'air et du sol
    • Minimisation de l'usure des sols
    • Conservation ou mise en valeur du paysage
    • Minimisation de la pollution lumineuse
    • Prévention du bruit
    • Promotion de la qualité de vie, de la santé et de la prévention
    • Renforcement des activités éducatives, culturelles et sportives
    • Renforcement de la cohésion sociale
    • Pas d'augmentation des risques liés aux dangers naturels
    • Conservation ou amélioration de l'espace public et de l'espace de vie
    • Renforcement de l'égalité des chances, de l'égalité des sexes et de la sécurité
    • Promotion de la participation de tous les acteurs, y compris de la population, et de l'acceptation du projet
  • Outils pour la prise en compte de la durabilité dans les projets

     Le SECO recommande des méthodes d'optimisation et d'évaluation éprouvées et reconnues, telles que l'évaluation de la durabilité développée par l'Office fédéral du développement territorial (ARE), la Boussole bernoise du développement durable ou la Boussole 21 du Canton de Vaud, un outil en ligne pragmatique et disponible gratuitement dans trois langues nationales. La plateforme «Evaluation de la durabilité» met l’accent sur le renforcement de cette méthode au moyen d’informations, d’aides et par la promotion des échanges entre les utilisatrices et les utilisateurs. Pour les entreprises et organisations du tourisme, Suisse Tourisme a lancé le programme de durabilité ambitieux «Swisstainable» avec l'outil «contrôle de durabilité» (tabelle succincte téléchargeable).

    Exemple de représentation graphique d'une évaluation de la durabilité à l'aide de l'outil «Boussole 21». De cette manière, les points faibles d'un projet peuvent être rapidement identifiés et optimisés:

    Boussole 21

    La Boussole bernoise convient lorsqu'une analyse plus détaillée est nécessaire:

    Berner Nachhaltigkeitskompass

Des exemples d'évaluations de la durabilité

Image teaser : Boussole 21 du canton de Vaud.

 

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An

Climat et énergie

Soumis par admin le jeu 05/09/2024 - 01:59

Climat et énergie

Introduction

Le changement climatique a un impact important sur les régions. La météo devient plus extrême, les glaciers reculent, le paysage se transforme. Se pencher suffisamment tôt sur les chances et les risques du changement climatique rend les régions plus résilientes face aux changements futurs. Pour limiter le changement climatique, la protection du climat est une priorité. Cela offre également la possibilité de rendre l'approvisionnement énergétique indépendant de l'étranger. Nous résumons ici l'état des connaissances et esquissons comment et avec quels moyens les régions peuvent agir.

Sensibilité des régions et adaptation au changement climatique

Afin de maintenir ou d'améliorer la qualité de vie dans les villes et villages, il faut tenir compte de l'évolution du climat à venir. Ainsi, le nombre de jours de canicule dans les agglomérations devrait par exemple doubler d'ici 2060, voire tripler d'ici 2085 si aucune mesure de protection climatique n'est prise. Sur le Plateau, les besoins en énergie de refroidissement vont fortement augmenter, comme le montre une étude publiée par l'Empa. Il faut de plus en plus tenir compte de la protection thermique estivale des bâtiments, plutôt que d'optimiser uniquement les pertes de chaleur en hiver, afin de minimiser l'augmentation des besoins en énergie. Dans les zones bâties, l'aménagement du territoire est appelé à laisser des corridors libres afin de maintenir le refroidissement naturel la nuit. Les espaces verts, d'eau et les surfaces non imperméabilisées (concept de «ville éponge») doivent également être préservés et encouragés. Les bureaux d'architectes et les entreprises de construction peuvent recourir à des matériaux de construction adaptés au climat, comme le bois (voir par exemple le projet «Climat: des matériaux adaptés pour les villes» dans le cadre du programme pilote fédéral d'adaptation aux changements climatiques), et végétaliser les bâtiments et leurs alentours. Là où il n'est pas possible de renoncer au revêtement des routes, les îlots de chaleur et le bruit peuvent être réduits grâce à des revêtements routiers clairs «sans surchauffe».

Dans les régions de montagne, les dangers naturels (p. ex. suite à la fonte du permafrost ou à l'affaiblissement des forêts de protection), le régime des eaux ou le manteau neigeux changent. A moyen terme, seuls les domaines skiables les plus élevés seront encore viables. Les destinations peuvent développer à temps des offres indépendantes de l'enneigement.

Protéger le climat avec des technologies existantes et nouvelles

Les activités visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre peuvent donner lieu à des innovations, à de nouveaux domaines d'activité et à de nouveaux emplois. L'économie suisse peut continuer à croître même avec l'objectif zéro émission nette (étude de la Confédération de 2022). En misant à temps sur des produits, des services et des modèles commerciaux respectueux du climat, il est possible d'éviter les investissements dans des technologies dépassées, ce que l'on appelle les lock-ins. Dans les domaines où la part des émissions de gaz à effet de serre est la plus élevée (p. ex. transports: 33%, bâtiments: 24% (état 2014)), les technologies existantes telles que la géothermie, l'énergie solaire et l'électromobilité permettraient de réduire les émissions pratiquement à zéro. Les bâtiments sont même déjà en mesure de produire plus d'énergie qu'ils n'en ont besoin (exemple : premier quartier à énergie positive à Worblaufen BE). Les émissions provenant de l'agriculture et de l'incinération des déchets sont plus difficiles à réduire. Pour atteindre zéro émission nette, il faut ici recourir au captage du CO2 directement sur les installations industrielles et au stockage (CCS) et aux technologies dites à émissions négatives (NET). La recherche y travaille.

Changements climatiques et politique climatique en Suisse

Le changement climatique se poursuit inexorablement. Depuis la période préindustrielle 1871-1900, le climat s'est réchauffé de 1°C à l'échelle mondiale et de 2°C en Suisse (MétéoSuisse). Ce réchauffement a de nombreuses conséquences. La circulation globale de l'air dans l'atmosphère se modifie. Les étés suisses deviennent plus chauds et plus secs, les vagues de chaleur plus fréquentes et plus fortes. En revanche, les autres saisons deviennent un peu plus humides, les fortes précipitations et les précipitations prolongées augmentent. La limite de la neige monte et les glaciers reculent. Ces évolutions vont se poursuivre, comme l'ont confirmé les scénarios climatiques pour la Suisse CH2018. Sans protection du climat, les glaciers de Suisse auront en grande partie disparu d'ici 2100.

 

Animation: L'EPFZ a calculé dans quelle mesure le plus grand glacier des Alpes, le glacier d'Aletsch, se retirera d'ici 2100. Entre 1850 et 2020, les glaciers de Suisse ont déjà perdu 60% de leur volume. Environ un tiers du volume actuel pourrait être sauvé par une protection climatique conséquente (à gauche). Sans mesures globales de protection du climat, le glacier d'Aletsch disparaîtra pratiquement entièrement d'ici la fin du siècle (à droite).

Dans sa politique climatique, la Suisse s'oriente vers l'accord global de Paris de 2015. Le réchauffement global doit être limité bien en dessous de 2°C par rapport aux températures préindustrielles afin d'éviter des conséquences irréversibles. Certaines études montrent que le produit intérieur brut du monde, mais aussi de la Suisse, pourrait plus ou moins diminuer en fonction du degré de réchauffement. La Suisse a adapté son objectif climatique et vise la neutralité climatique d'ici 2050 («zéro émission nette»). Avec le temps, la pression pour agir et l'importance de l'adaptation, plus coûteuse que la protection du climat, augmentent pour faire face aux effets inévitables du changement climatique. De plus, les réductions des émissions de gaz à effet de serre ne produisent leurs effets sur le climat que 20 à 30 ans plus tard.

Le plan d'action actualisé du Conseil fédéral pour l'adaptation aux changements climatiques a défini les mesures correspondantes de la Confédération pour 2020-2025. De nombreux cantons ont déjà élaboré des stratégies climatiques (voir par exemple la liste des stratégies cantonales d'adaptation de l'Office fédéral de l'environnement OFEV) et s'orientent vers les stratégies de la Confédération (par exemple «zéro émission nette»). Seules quelques régions ou communes ont élaboré des stratégies climatiques jusqu'à ce jour.

 

Comment une région peut protéger le climat et s'adapter aux changements climatiques

Plus d'informations

Photo: SAK 

 

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Le paysage

Soumis par jbellwald le mer 21/08/2024 - 15:15

Le paysage dans le développement régional

La diversité des paysages – Une base pour le développement régional

Les paysages suisses sont un élément central de la marque «Suisse». Des icônes mondiales telles que le Cervin, la Jungfrau ou encore le lac des Quatre-Cantons y contribuent tout autant que l'extraordinaire diversité des paysages qui s’égrènent sur un territoire somme toute très restreint. Qu'il s'agisse du lac Léman, de la vallée de la Maggia, de l'Entlebuch ou de St-Gall, les régions de Suisse peuvent se prévaloir d’une attractivité incomparable, que ce soit pour y vivre et y travailler, mais aussi pour les loisirs et le tourisme. Leurs qualités paysagères offrent donc de grandes opportunités pour un développement régional durable. Les acteurs régionaux se doivent en conséquence d'identifier ces qualités et les mettre en valeur avec toute la finesse requise.

Quelques témoignages sur le développement régional lié au paysage

 

Renforcer le paysage comme facteur d'implantation

En prenant l'exemple de Gontenmoos, les responsables du projet montrent comment cela fonctionne. 

 

Reconnaître l'héritage culturel et naturel du paysage

En prenant l'exemple d'Ernen, les responsables du projet montrent comment cela fonctionne.

Permettre une dynamique naturelle

En prenant l'exemple de Délemont, les responsables du projet montrent comment cela fonctionne. 

Paysages bernois - le trésor à ta porte

Le canton de Berne est unique par la diversité de ses paysages. Cette richesse de facettes constitue un véritable trésor du pays. Un trésor qu'il s'agit de reconnaître, de préserver, de développer et, dans tous les cas, de valoriser.

 

  

Le potentiel du paysage pour le développement régional

Le nouveau programme pluriannuel 2024-2031 de la Nouvelle politique régionale (NPR) augmente encore son soutien à la mise en valeur du paysage. Penser les qualités paysagères et la création de valeur régionale comme des aspects complémentaires et les développer conjointement est tout à fait en phase avec le concept de développement durable dans la NPR et la conception «Paysage Suisse» (CPS) adoptée par le Conseil fédéral en 2020. L’un des 14 objectifs de qualité paysagère que définit la CPS est en effet qu’il faut renforcer le paysage en tant que facteur d'implantation, en rendant les valeurs naturelles et culturelles attractives et vivantes (objectif 2 de la CPS). Le développement régional peut pour ce faire utiliser comme potentiel la diversité des paysages, avec leurs valeurs naturelles et culturelles régionales, à titre de qualités essentielles du site (objectif 8A). Etant l’objectif 3 de la nouvelle stratégie pour la «politique des agglomérations et la politique pour les espaces ruraux et les régions de montagne», le paysage se voit également conférer un certain poids. Des régions modèles pour le développement durable peuvent voir le jour grâce à la politique des parcs, un instrument dont 19 régions ont déjà saisi les opportunités.

Développement régional lié au paysage: comment cela fonctionne-t-il?

Différents rapports et projets pilotes montrent comment il est possible de concevoir un développement régional basé sur les aspects paysagers. L'étude «Le paysage comme axe thématique du développement régional durable» a analysé 14 exemples qui ont permis de concrétiser le développement régional basé sur le paysage dans différents types d’espaces, dimensions et caractéristiques, et ce, aussi bien dans l'espace rural et les régions de montagne que dans les villes et les agglomérations, les périphéries et les centres, dans les petites communes comme dans les grandes régions. L'accent est mis en premier lieu sur les services liés au paysage, notamment l’«attractivité économique», la «détente» et le «plaisir esthétique», éléments qui constituent le fondement de la mise en valeur par le tourisme. La production agricole et la culture du bâti sont également des éléments importants de la valorisation du paysage, généralement liés à des aspects tels que «produits régionaux», «culture gastronomique», «aménagement local» ou «numérisation». Une réflexion poussée sur le thème du «paysage» au niveau régional ou local constitue la base de cette mise en valeur. Cette réflexion permet, d'une part, d'utiliser de manière ciblée les potentiels paysagers que l’on a identifiés et, d'autre part, de contribuer à la conservation à long terme et au développement des qualités paysagères. Le paysage, en tant qu'espace du développement régional, permet ainsi de sortir de l'approche sectorielle centrée sur la «protection» et l’«utilisation», et d’opérer une synthèse de ces deux aspects.  

La consultation paysagère Impuls, un conseil proposé aux communes par des spécialistes du paysage, offre notamment un soutien pour identifier les potentiels que présente le paysage. Il est mis gratuitement à disposition par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) jusqu'à fin 2024, puis par la Confédération en collaboration avec les cantons. Ce conseil a pour objectif de renforcer la capacité d'action des communes dans le domaine du paysage et de les aider à identifier les qualités paysagères dans leurs domaines d'action respectifs. Financés par le SECO via la NPR, les managements régionaux et les porteurs de projets peuvent également faire appel à cette consultation paysagère Impuls. L’expérience a montré que des conseillères et des conseillers en paysage hautement qualifiés peuvent aider les communes d’une manière aussi simple que rapide à se retrouver dans les questions de paysage et à en identifier les potentiels.

Le guide «À la découverte des qualités et valeurs paysagères», qui sera publié conjointement par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) et l'OFEV, présente sous la forme d'un guide de voyage orienté vers la pratique les expériences faites et les connaissances acquises jusqu'ici en matière de développement régional lié au paysage. Décrivant six étapes, ce document trace un itinéraire spécifique, présente des méthodes et fournit des conseils et des exemples tirés de la pratique. 

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Expériences pratiques de mise en valeur du paysage

La base de données des projets regiosuisse indique où des projets de développement régional liés au paysage ont déjà été réalisés ou sont en cours de réalisation. regioS - le magazine du développement régional - s'est penché sur ce thème et a présenté, à l'aide d'exemples et de témoignages de nombreux acteurs, les chances et les défis qui se présentent dans ce domaine.

Dans le cadre de projets modèles pour un développement territorial durable (MoVo), huit régions ont cherché différentes manières d'utiliser le potentiel de leur paysage. La situation de départ variait du tout au tout: il s'agissait en effet aussi bien de villes et d'agglomérations que de communes rurales et de localités isolées dans des régions de montagne. La publication «Le paysage, un atout» résume les principales conclusions de ces projets.

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    Mettre en valeur les spécificités régionales: Que ce soit à la campagne, à la montagne, en ville ou dans une agglomération, chaque paysage a ses particularités, ses qualités et ses valeurs. Certaines sont moins connues, d’autres plus évidentes. Elles doivent être explorées et mises en valeur. L'industrie et les infrastructures en font partie, tout comme les mayens ou encore les gorges sauvages. 

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    Communication: Les témoignages des personnes reflètent ce qu’est le paysage vécu. Des messages clés clairement formulés permettent de déclencher des émotions positives.

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    Le paysage concerne tout le monde: Lorsque les gens participent activement à un projet, ils peuvent s’y identifier. Et ils sont encore plus intéressés à s’engager à long terme. 

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    Vivre le paysage de manière globale: Le paysage ne se laisse pas seulement contempler, mais ses qualités peuvent également être saisies, senties, entendues et goûtées par des expériences physiques et sensorielles. Lors de promenades, de randonnées, d'excursions à vélo, de sorties scolaires et d'ateliers en plein air, les gens vivent le paysage de près.

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    Les paysages en mutation: Le paysage reflète les grands thèmes de notre époque, notamment le changement climatique, la transition énergétique, les catastrophes naturelles, l’ évolution démographique, la numérisation. Ils influencent les projets de mise en valeur, tout en offrant une base thématique. Les visions régionales du paysage aident à se frayer un chemin vers un avenir que nous souhaiterions voir advenir.

 

Exemples de projets issus de la Nouvelle politique régionale et des projets modèles

  • Valsot GR: Parcourir à pied un paysage cultivé typique

    La commune de Valsot, en Basse-Engadine, compte 900 habitants et se situe dans un paysage caractéristique de prairies sèches riches en espèces, de paysages de haies avec une avifaune variée, de forêts de mélèzes et de cultures en terrasses. Une enquête a montré que de nombreux visiteurs apprécient le paysage, mais qu’ils ne peuvent accéder facilement à sa diversité et à la richesse des espèces. Une application spécialement développée à cette fin leur facilite désormais la tâche. Elle propose en effet sur plus de 50 sites des informations faciles à comprendre sur l'histoire et l'utilisation du paysage, l'écologie et la culture. «Natur-Trails», une autre offre conçue comme un jeu d'aventure, y associe l'éducation à l'environnement, encourage l'activité physique et incite à la réflexion sur le paysage. Des codes QR permettent aux usagers d'accéder à différentes étapes où des tâches et des contenus multimédias sur l'environnement concerné les attendent. D'autres parcours suivront, qui seront notamment consacrés aux thèmes du changement climatique et de la santé.

  • Langenthal BE: L’agglomération comme un grand jardin

    L'agglomération de Langenthal se trouve au milieu du Mittelland fortement urbanisé, mais aussi dans un écrin paysager unique, à savoir le «site Emeraude de Haute-Argovie», le plus grand habitat de ce type en Suisse qui mérite une protection particulière. La site Emeraude de Haute-Argovie s'étend sur 18 communes et abrite 44 espèces animales et végétales menacées à l'échelle européenne ainsi que 24 types d'habitats menacés. C’est dans le cadre du projet d'agglomération de 4e génération que l'agglomération a développé la vision d'une «Gartenagglo Langenthal», laquelle est à l’origine du concept des huit «univers de jardins», chacun présentant des formes de paysage caractéristiques ainsi que des valeurs naturelles et culturelles spécifiques. Le parcours proposé, en forme de boucle, relie ces régions et traverse les différentes communes sur 42 kilomètres, tout au long desquels se concentrent des mesures de valorisation du paysage. Des «fenêtres paysagères» accessibles sont prévues à certains endroits pour mettre en évidence les particularités historiques, culturelles, économiques et naturelles.

  • Sittertobel (SG): Des gorges à proximité

    Le paysage fluvial du Sittertobel, en bordure de la ville de Saint-Gall et de la commune de Wittenbach, jouit d'une grande popularité. Il répond au besoin croissant d’un public qui privilégie les petites pauses dans des espaces extérieurs attrayants tout près de chez lui. Avec le projet «Tobelwelt Sitter für alle», des mesures de sensibilisation et de participation permettent justement d'attirer l'attention sur le paysage, de l'apprécier et de responsabiliser les usagers. Le dialogue entre les «créateurs de paysage», tels que les propriétaires fonciers, d'une part, et les utilisateurs, d'autre part, a finalement débouché sur la création de trois sentiers naturels menant à des éléments paysagers particuliers dans les zones d'habitation et en bordure de celles-ci. Une application décrit la faune et la flore typique des différents sites, l’évolution de leur habitat au fil des saisons et pourquoi celui-ci doit être entretenu et préservé.

  • Château-d’Œx VD: Faire des paysages de la région un atout pour les seniors 

    L’exploitation agricole a marqué pendant des siècles le paysage culturel du Pays-d'Enhaut. Si les autochtones apprécient les villages comme lieu de résidence et de travail, les touristes les considèrent comme des destinations facilement accessibles en été et en hiver, ce qu’ils apprécient tout particulièrement. Un quart des habitants de Château-d'Œx ont atteint l'âge de la retraite. La configuration montagneuse représente un réel défi pour eux. La commune entend toutefois faire découvrir à toutes et tous la richesse du paysage et positionner la région préalpine comme une destination pour les seniors. Des ateliers et des «promenades diagnostiques» ont permis aux seniors de s'exprimer sur ce qui leur tient particulièrement à cœur dans les sites parcourus et sur ce qui en rend l'accès et l'expérience plus difficiles. Ce processus a débouché sur des mesures spécifiques engagées par la commune, des trottoirs optimisés, des mains courantes et surtout de nouveaux bancs, qui améliorent l'expérience du paysage. D'autres offres y contribuent également, comme des mini-promenades d'une demi-heure, des randonnées faciles en groupe ou le réseau d'auto-stop «J'te pouce» pour améliorer la mobilité.  

  • Toggenburg (SG): Apprendre en se promenant

    La Wolzenalp dans le Toggenburg SG est un paysage marécageux d'importance nationale, une véritable mosaïque composée de marais, de prairies maigres, de surfaces cultivées et de forêts. Un environnement somptueux dans lequel s’inscrit, depuis le printemps 2024, le sentier thématique du Toggenburg, long de 7 km. Accompagnés du pic tridactyle «Woody», les randonneurs se rendent de Wolzenalp à Ijental, à Nesslau SG. Ils y apprennent des choses intéressantes sur les énergies renouvelables, le climat, l'écologie et la nature. Le sentier est basé sur un concept de conduite des visiteurs approuvé par l'Office cantonal de la nature, de la chasse et de la pêche, concept qui est adapté aux habitats sensibles et au paysage d'importance nationale. Un groupe de projet avait déjà envisagé, il y a dix ans, de créer un sentier thématique consacré à l'énergie. Les associations Nesslau Tourismus et energietal toggenburg se sont chargées de la conception du contenu et de la construction. Plusieurs entreprises régionales se sont engagées au niveau de la réalisation, que ce soit sur le plan technique ou financier. Selon les calculs des promoteurs, le sentier devrait attirer jusqu'à 20 000 visiteurs par an.

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